
Secouristes sans clichés !
« Porter secours » ça vous tente ? Aider les autres, être là, pour eux, présents lors de temps forts, qu’ils soient festifs ou critiques. Ça vous dirait bien mais, avouez-le, cela vous semble un peu obscur, compliqué, technique… – réservé à des pros qui auraient du temps, en somme.
Erreur ! La réalité du secourisme est bien loin des clichés nés des films et des séries télé. Écoutez plutôt ce qu’en disent nos volontaires, engagés sur le terrain. Patrick, Luna et les autres vous racontent tout, ou presque.
Oubliez vos idées reçues !
Quand vous pensez « secourisme », vous songez immédiatement branle-bas de combat – vous imaginez des blouses blanches suturant des plaies, seringue à la main, dans une ambiance de stress intense. Eh bien non ! Pas besoin d’être médecin ou kiné pour être secouriste bénévole. Tout simplement car ce n’est pas votre rôle.
Laissez-vous tenter – le secourisme ça apporte tellement
Là encore, ce sont nos bénévoles qui en parlent le mieux. Ils ont tous les âges, viennent de tous horizons. Chacun s’est engagé pour des raisons qui lui sont propres, certes. Mais, comme Luna, tous vous le diront : on s’engage comme secouriste parce qu’on a envie de donner. De porter secours et prendre soin. Question d’humanité, de solidarité. Et brusquement, on s’aperçoit que l’on reçoit aussi ! Et ce de mille façons.
Pêle-mêle, et en quelques lignes…
« On apprend à être réactif en situation d’urgence, quelle qu’elle soit ». Et ça, comme le souligne Idrissa, ce n’est pas rien. « Car ces situations, dramatiques ou bénignes, nous pouvons tous y être confrontés un jour ou l’autre, dans notre quotidien. Qu’on soit lycéen, étudiant, parent, actif ou à la retraite… »
Et puis, être engagé comme secouriste, « ça apporte vraiment une sacrée dose de confiance en soi. Parce qu’on nous fait prendre des responsabilités tout en étant encadrés », comme le dit Luna. « Toute jeune, j’avais un uniforme, je montais dans un camion et je sauvais des vies. C’était incroyable. Je me rendais compte à ce moment-là que j’avais une responsabilité, et ça me donnait une confiance dingue! »
« Depuis toute petite j’ai toujours été attirée par l’urgence, l’esprit d’équipe, discuter avec les gens, être là pour eux. Et en étant secouriste on est vraiment présents pour les autres », renchérit Lolita, secouriste au festival Yzeures’ n’ rock à Yzeures-sur-Creuse. « Ma mission sur ces trois jours de festival ? Faire de la prévention, aider les gens qui sont dans le besoin, ceux qui ne se sentent pas bien. Parce que dans le secourisme, il y a aussi le côté social. Et si urgence il y a, quand on est auprès d’une victime on ne réfléchit pas tellement, on est dans l’action. On sait ce qu’on doit faire, on est formé pour, même si c’est dur. On sait qu’on peut compter sur les autres, on est tous soudés. Être secouriste c’est… être au plus près des gens. »
Léa et Arnaud, originaires d’Amiens, opinent. Il y a peu, ces deux jeunes équipiers secouristes étaient présents aux 100 km de la Somme – « 100 km à pied, malaise garanti ! », sourit Léa. « Mais on est là pour ça ! Et se sentir utiles, ça nous booste – d’ailleurs, quand les gens viennent me voir, ils le sentent, ils le voient… que suis contente d’être là ! » Son compère opine. Être utile à tous. Sans distinction… Oui, ça vous nourrit. « Et en plus, ça nous permet de changer d’air, de rencontrer de nouvelles personnes. » Secouriste s’écrit avec un « s » en somme – « car c’est un engagement d’équipe. De la cohésion. Des rires partagés. De la solidarité en fait ».