Journée nationale de la résilience : la Croix-Rouge française s’engage !

Journée nationale de la résilience : la Croix-Rouge française s’engage !

Le XXIe siècle sera le siècle des crises écosystémiques. Les événements extrêmes imprévus ou déjà prévisibles (catastrophes naturelles et industrielles, pandémies, crises sociales ou politiques…) se multiplieront, s’intensifieront et se diversifieront, notamment sous l’effet des changements climatiques et de la complexification des enjeux géopolitiques.

Ces crises se nourriront entre elles et exposeront d’abord et plus fortement les plus vulnérables en renforçant encore davantage leurs fragilités. Elles exigeront de lourdes adaptations individuelles et collectives, qui impacteront en profondeur les modes de vie de chacun (santé, énergie, eau, déplacements, alimentation, logement, éducation, etc.).

Les années 2020 ont ainsi été des années de mobilisation exceptionnelle pour la Croix-Rouge française. Elles nous rappellent la fragilité de notre monde, l’impréparation aux risques de nos sociétés, la surexposition des plus vulnérables et la profonde crise de confiance qui mine le lien social.

La multiplication, l’intensification et la diversification des crises nous rappellent une évidence simple : nous sommes tous vulnérables.

  • Nous sommes mal préparés aux risques et notamment à ceux que, par définition, on ne peut pas prévoir ;
  • La vie est fragile et peut être bouleversée par un accident, une pathologie, des violences ; aussi bien que par une crise, une catastrophe ;
  • La maladie et la souffrance sont les révélateurs de cette vulnérabilité partagée et font donc pleinement partie de notre humanité ;
  • Nous partageons cette vulnérabilité entre personnes humaines mais aussi avec notre environnement : la crise climatique nous rappelle le lien qu’il existe entre les meurtrissures de l’humanité et celles de la planète ;
  • La reconnaissance de cette vulnérabilité partagée permet de repenser les rapports humains et les politiques publiques en mettant la personne humaine et la protection du vivant au centre de nos préoccupations, en redonnant à chacun du pouvoir d’agir.

Il n’y a pas d’un côté des aidants et de l’autre des aidés, mais des personnes qui, toutes, à un moment ou l’autre de leur vie, peuvent être confrontées à des difficultés, et auront besoin de trouver les ressources en elles, et les appuis extérieurs. Et parce qu’avoir traversé ces difficultés est aussi une source de richesse, de savoir et d’apprentissage à son tour utile à autrui ; L’entraide n’est pas qu’une vertu, c’est aussi une condition de survie qui fonde notre humanité.

La Croix-Rouge française se doit de participer à la construction d’une société plus résiliente.

Cette « vulnérabilité partagée » est au cœur du projet associatif de la Croix-Rouge française. Au nom de l’inconditionnalité éthique du secours et de l’accueil, et comme à chaque époque, nous sommes appelés à nous mettre en ordre de marche pour tenir notre rôle face aux défis à venir. Parce que l’avenir nous oblige, que notre passé nous donne les fondements pour agir, la Croix-Rouge française a décidé de se saisir de ce « momentum » pour dresser cet état des lieux de notre capacité à affronter les crises et engager une démarche de pédagogie, d’analyse et de plaidoyer autour de la résilience qui nous éclaire pour savoir comment agir et mieux nous préparer. Avec l’émergence des crises écosystémiques, notamment dues aux conséquences des changements climatiques et forte de son statut d’auxiliaire des pouvoirs publics dans le domaine humanitaire, la Croix-Rouge française a aujourd’hui la responsabilité de prendre la parole pour partager sa vision de la résilience. A l’heure où cette notion est utilisée par de nombreux acteurs lui faisant parfois revêtir des significations discutables, la Croix-Rouge française souhaite participer à la construction d’une société meilleure en partageant sa vision de la résilience.

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Le Service National Universel et la Croix-Rouge française

Le Service National Universel et la Croix-Rouge française

Depuis le 15 juillet, ce sont près de 40 000 adolescents entre 15 et 17 ans qui ont effectué leur Service National Universel. La Croix-Rouge française propose aux jeunes volontaires de s’engager et s’investir au sein de cette association dans le cadre de missions concrètes, utiles et variées.

Notre association propose des missions dans l’action sociale, la formation ou encore l’urgence et secourisme afin que chaque jeune volontaire puisse s’investir et s’épanouir dans sa MIG (Mission d’intérêt Général). Cette mission de 84 heures ou de 12 jours, permet aux jeunes de découvrir notre association et nos bénévoles qui s’investissent au quotidien dans l’ensemble de nos missions.

Vous souhaitez réaliser votre MIG (Mission d’Intérêt Général) au sein de la Croix-Rouge française du Finistère ? Contactez nous 

Découvrez le dépliant de présentation du SNU (Service National Universel)

Marie-Christine – Présidente locale

Marie-Christine – Présidente locale

Depuis combien de temps es-tu bénévole à la Croix-Rouge française ?

Je suis bénévole depuis 2014 à la Croix-Rouge française, cela fait donc 8 ans cette année.

Comment as-tu découvert la Croix-Rouge française et ses activités ?

Mon conjoint été formateur en secourisme depuis plusieurs années, j’ai alors eu l’occasion de discuter avec des formateurs qui faisaient partie d’associations de secourisme. En 2011 mon mari a intégré la Croix-Rouge française donc j’entendais parler régulièrement des activités.

Quel parcours as-tu eu depuis tes débuts à la Croix-Rouge française ?

J’ai d’abord participé aux réunions mensuelles de l’unité locale du Pays d’Iroise (Saint-Renan), mon mari y étant adhérent. J’ai alors adhéré à peu près trois mois après mon arrivée pour faire du secourisme (j’avais déjà mon diplôme de PSE1 depuis 2010 à jour de ses formations continues, j’avais une petite expérience en tant que psc1 dans une autre association). Par mon cursus scolaire et professionnel, lors du départ du trésorier adjoint j’ai proposé mon aide, pour le bureau lors de la fin du mandat 2013-2017. J’ai alors été élue trésorière pour le mandat 2017-2021.

Tu es aujourd’hui présidente de l’unité locale du Pays d’Iroise, qu’est ce qui t’as motivé / donner envie de prendre ses fonctions ?

Le mandat 2017-2021 a été particulier du fait de la crise sanitaire, de ce fait de nombreux bénévoles ont souhaité prendre une autre route. Personne ne souhaitait prendre le poste. Je dirai que je suis quelqu’un d’empathique, j’ai l’esprit de cohésion et d’équipe et je baisse rarement les bras face aux difficultés. Il paraissait alors naturel que je prenne le poste. Faire partie de la Croix-Rouge française c’est faire partie d’une équipe où l’on n’est jamais seul pour mener à bien sa mission.

Comment vois-tu ton rôle et tes missions au quotidien dans le cadre de tes fonctions de présidente locale ?

Mon rôle au quotidien est de veiller à ce que les principes de la Croix-Rouge française soient respectés, être disponible au temps que faire se peut pour les cadres locaux, pour qu’ils puissent mener à bien leur mission, être à l’écoute des bénévoles mais aussi des personnes extérieures à notre association, répondre aux mails, être un lien pour tous.

Que pourrais-tu dire à quelqu’un qui hésite à rejoindre la Croix-Rouge française ?

Faire partie de la Croix-Rouge française s’est faire partie d’une équipe où chacun à sa place qu’importe l’âge, la profession, il suffit d’avoir envie de donner un peu de son temps et d’avoir de l’empathie pour les autres.

Quel est ton souvenir le plus marquant à la Croix-Rouge française ?

Je n’ai pas vraiment de souvenir marquant, à part peut-être le poste de secours « la littorale » en juin 2021, il faisait une chaleur écrasante, les coureurs faisaient des malaises, j’étais à l’arrivée, j’ai eu l’occasion de m’occuper de quelques-uns d’entre eux : un m’a raconté pourquoi il avait souhaité être là ce jour-là même s’il n’allait pas très bien (je garderai pour moi ce qu’il m’a confié avant de monter sur l’estrade pour recevoir sa médaille) et il m’a remercié de l’avoir écouté. Ensuite un jeune homme a fait un petit malaise devant moi, nous l’avons isolé en retrait de la sono, une fois qu’il avait repris ses esprits il a appelé sa mère pour savoir si elle pouvait venir le chercher, il me l’a passée au téléphone pour que je la rassure et il est ensuite allé rejoindre ses amis. La maman m’a rappelée 20 minutes après et j’ai retrouvé le jeune homme dont c’était l’anniversaire, elle aussi m’a remerciée ainsi que le jeune-homme. J’avais perdu ma confiance mais ce jour-là, j’ai eu un déclic qu’importe le rôle que nous avons dans une équipe l’important c’est d’agir en gardant notre humanité.